Les alternatives
La prophylaxie
C’est prévenir l’apparition ou la propagation d’un bio-agresseur,
Exemples:
- Élimination des résidus de récolte (broyage de cannes de maïs infestées de pyrales)
- Destruction des adventices avant leur montée en graines
- Nettoyage du matériel de récolte
La rotation des cultures
Les rotations les plus efficaces sont les rotations longues c’est-à-dire celles où une même
culture ne revient pas trop souvent. Les bénéfices des rotations et en particulier des
rotations longues sont multiples : baisse du stock de mauvaises herbes, limitation des
dégâts causés par maladies et des ravageurs (et d’autres avantages agronomiques tels
que la structurations du sol par exemple).
L’assolement
C’est la répartition spatiale des cultures.
Les intérêts sont multiples.
En ce qui concerne la protection des cultures, un assolement diversifié diminue les risques de contamination d’une parcelle à l’autre puisque les parcelles portant les mêmes cultures sont éloignées les unes des autres.
La lutte génétique
Consiste à rechercher les organismes les plus résistants possible grâce aux gènes qu’ils renferment.
Cette lutte s’appuie sur la sélection des espèces et parfois le génie génétique.
Lors du choix des semences, on veillera à utiliser, dans la mesure du possible, des espèces et des variétés bien adaptées au climat, au sol et résistantes aux problèmes les plus délicats rencontrés dans la région (septoriose sur blé, phytophtora sur conifères, etc.).
Les cultures intermédiaires
Concernant le domaine de la protection des végétaux, ces cultures permettent de briser le cycle des maladies et des ravageurs et de lutter contre les mauvaises herbes.
Mais elles sont aussi parfois désinfectantes pour le sol (les plantes de la famille des Brassicacées comme la moutarde par exemple) ont une action fongicide sur le sol.
La limitation de la fertilisation
L’apport d’azote a tendance à favoriser les maladies fongiques. En effet, une plante qui puise beaucoup d’azote nourrira bien le champignon qui la parasite.
L’apport excessif de phosphore limite le développement des mycorhizes qui sont des champignons bénéfiques associés aux plantes au niveau de leurs racines.
On voit que l’équilibre de la fertilisation est donc un facteur important pour lutter contre les maladies.
Le déchaumage précoce (post récolte)
Le déchaumage précoce se réalise avec des outils à disques ou à dents dans la semaine qui suit la récolte.
Il permet d’enfouir les mauvaises herbes restant sur le terrain avant qu’elles ne grainent mais surtout il fait lever de manière groupée les adventices et les repousses issues de la récolte précédente.
Pour être efficace, il doit laisser un sol bien émietté. Les adventices ciblées sont les espèces à germination superficielle (ray-grass, pâturin, véronique…). On a de plus un effet destructeur direct sur les rhizomes de chiendent.
Le labour
Le labour permet l’enfouissement profond du stock de graines d’adventices qui ainsi ne germeront pas l’année suivante.
Même dans un système de culture simplifié, un labour tous les 3 à 4 ans est bénéfique pour gérer à long terme le salissement des parcelles.
Le labour est très efficace contre vulpins, ray-grass, brôme, vivaces…
La densité de semis
Concernant les maladies cryptogamiques, d’une façon générale, plus le semis est dense, plus les conditions du milieu sont favorables aux maladies. À l’inverse, les très faibles densités peuvent limiter la pression de maladie (mais aussi affecter le rendement, un compromis est à trouver).
Concernant les adventices, les densités de semis élevées renforcent généralement la capacité des cultures à concurrencer les mauvaises herbes.
Toutefois, une telle densité n’entraîne pas toujours des résultats économiques plus élevés, surtout lorsque les semences sont chères et que les maladies se développent.
À cela on peut ajouter des réflexions autour :
du compostage du fumier
du désherbage mixte
du semis sous couvert
de l’installation de cultures nettoyantes….