Les solutions préventives et curatives
La reconquête de la qualité de l’eau passe par la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires.
Pour cela trois solutions :
- Empêcher les herbes de pousser = techniques préventives
- Les détruire par des moyens non chimiques = techniques curatives
- Laisser les plantes spontanées dans l’espace (veiller à leur intégration et à leur maîtrise)
Aujourd’hui, la présence d’herbes spontanées en ville ou au centre-bourg est trop souvent perçue comme un défaut d’entretien. Il nous appartient à tous de modifier cette perception par une bonne information et communication.
Une plus grande tolérance vis-à-vis des spontanées
Une plus grande acceptation de la végétation spontanée est souhaitable. Il convient de l’intégrer dans les programmes d’entretien et dans les projets de création. Cette végétation acceptée et privilégiée dans des espaces bien définis, peut offrir un refuge avantageux aux auxiliaires, précieux alliés de la protection des plantes.
D’une façon générale, nombreux sont les endroits où l’on peut laisser s’épanouir la végétation spontanée. Les surfaces enherbées sont de très bons exemples.
Attention
Ne pas laisser monter en graines certaines espèces (plantes invasives : chardons ou allergisantes : ambroisies)
Les solutions préventives : paillage et plantes couvre-solSes objectifs:
- Empêcher la croissance des plantes adventices en les privant de lumière,
- Limiter l’évapotranspiration (réduire l’arrosage par conséquent),
- Favoriser le développement d’une vie microbienne et d’auxiliaires (vers de terre) qui enrichit le substrat,
- Enrichir le sol en matière organique par la décomposition du paillis.
Les paillages :
Paillages végétaux : par exemple tontes de gazon, feuilles mortes, broyat de branches, paillis de lin ou de chanvre, granulats de bois, écorces de pin…
Les minéraux : essentiellement de la pouzzolane, tuiles concassées, ardoises… Attention, ils peuvent être intéressant au début, mais au bout de quelques années, on peut craindre une certaine colonisation par l’herbe. Penser au géotextile en fond de forme.
Les toiles et fibres : les feutres végétaux, les toiles tissées et bâches polyéthylène ou polypropylène
Privilégier les supports biodégradables aux toiles en matières synthétiques (longévité trop importante, compaction, asphyxie et stérilisation du sol, pollution car matière plastique)
Les plantes couvre-sol
Ces plantes auront une fonction de couverture, on cherchera des végétaux avec un feuillage plutôt persistant, adapté à l’ombre si implantées au pied d’arbres par exemple.
Exemples : Alchémille, bruyères, géranium vivaces, pervenches, lamiers, nepeta, pachyssandre, lierres…
Nombreux sont les arbustes et vivaces proposés sur le marché.
Les solutions curatives
- Le désherbage mécanique
La balayeuse mécanique pour trottoirs. Grâce à un
passage régulier, le substrat et les graines présents dans les caniveaux sont éliminés par une brosse dure. Un passage curatif est possible pour enlever les plantes présentes, peu développées (3,4 paires de feuilles …).
Le
rotofil et ses dérivés. Qui coupe l’herbe sans projection. Exemple du « City-cut » de la société Pelenc.
Les outils vibrants et/ou coupants. Leur fonction est de déraciner ou de couper les parties aériennes des végétaux indésirables. Ils sont utilisés sur des surfaces meubles (terre battue, gravier, …).
Le désherbage thermique
Désherbeur portatif à flamme directe. Principe : désherbage thermique à flamme directe. L’appareil fonctionne au gaz propane en phase vapeur. Le brûleur produit une flamme dont la température est d’environ 1400° C, une durée d’exposition de 2-3 seconde suffit à détruire les tissus foliaires des végétaux ciblés..
Le Weedingtech. Principe : désherbage thermique à mousse. Ce procédé utilise de l’eau et un additif (Foam) à base d’amidon de maïs et de noix de coco. L’ensemble est chauffé afin d’appliquer une mousse chaude sur la végétation à détruire. La mousse disparaît au bout de 15 minutes. Application : le stade idéal est de 4 à 5 feuilles.
L’Aquacide®. Principe : désherbage thermique à eau chaude. Son processus est basé sur une forte température de l’eau (environ 95°C) à faible pression (3.5 bars). L’eau chaude est pulvérisée sous forme liquide sur la végétation à détruire. L’eau est chauffée grâce à une chaudière qui fonctionne au fuel. Efficacité : pour des surfaces imperméables
Le désherbage manuel
Il existe une grande variété d’outils pour désherber manuellement. La plupart dérive de 3 outils que sont la binette, le sarcloir et le couteau.