Les mesures prophylactiques, le diagnostic et les méthodes culturales
Méthodes et produits de bio-contrôle utilisant des procédés naturels.
Mesures prophylactiques (ou mesures préventives)
Ces mesures à combiner entre elles, visent à garantir l’implantation du végétal dans un environnement le mieux adapté à ses exigences :
- Choix d’espèces peu sensibles ou tolérantes aux parasites.
Exemples : charme, érables, viornes, rosiers anciens, hibiscus, kolkwitzia…
Remarque
Importance d’introduire des plantes saines (le producteur s’engage à commercialiser des plantes indemnes de maladies et ravageurs)
- Bonne adaptation du végétal dans son milieu
- Adéquation optimale entre :
- Le sol : pH, amendements, engrais, compaction…
- Le climat : montagne, plaine, bord de mer…
Exemples :
- Un Albyzia conviendra en plein soleil et dans un sol bien drainé
- Un Frêne s’adaptera en sol humide, voire temporairement inondé
- Un Hydrangea macrophylla aura le feuillage brûlé en plein Sud, alors qu’un Hydrangea quercifolia supportera cette exposition.
À noter que certaines publications présentent presque exclusivement l’intérêt « ornemental » du végétal, au dépend de ses exigences écologiques (climat, sol, exposition…). Pour obtenir une plante bien « poussante » et en « bonne santé », il est indispensable de respecter celles-ci.
Le diagnostic précoce
Importance d’observer et repérer le problème :
- Attention, le dégât visible n’est pas obligatoirement imputable à un parasite.
- Une branche ou un feuillage desséché, décoloré peut avoir plusieurs causes :
- Asphyxie racinaire, manque d’eau, désordres physiologiques en raison d’une mauvaise adaptation au sol, ou déséquilibre alimentaire (carence)
- Mais aussi : racines détériorées (champignon pathogène, larve terricole…), attaque parasitaire du système aérien (champignon, insecte, acarien…)
Remarque : à noter que certains parasites ne seront observables qu’à la loupe
Une aide au diagnostic peut être apportée en consultant le B.S.V. Ornement ou ZNA (Bulletin Santé du Végétal disponible gratuitement sur le site Internet de la D.R.A.A.F., de la Chambre d’Agriculture, ou de la FREDON).
En résumé : Il est essentiel de bien cerner la cause du préjudice avec un diagnostic sérieux pour adapter au mieux les soins à prodiguer.
Les méthodes culturales
Prise en compte de la qualité du sol :
- Sol bien travaillé et bien adapté à l’espèce
- Sol « vivant » : il est important de rappeler que les traitements chimiques détruisent une partie importante de la faune et de la flore du sol.
Un sol de prairie permanente représente jusqu’à 260 millions d’individus par m2. Cela représente 1,5 t par ha et une moyenne de 200 vers de terre par m2.
Une plantation sérieuse en respectant les bonnes pratiques de jardinage. Cela contribuera à garantir une reprise optimale du végétal.
La technique complémentaire du paillage permettra de limiter la pousse des adventices tout en régulant les pertes en eau du sol. Elle offrira par ailleurs un apport de matière organique non négligeable. (Voir complément sur fiche méthodes alternatives au désherbage chimique)
L’arrosage au goutte à goutte, tout en évitant des pertes en eau, limitera par ailleurs le risque de développement des maladies fongiques.