Quelles conséquences pour les exploitations ?
La séparation du conseil et de la vente va générer à l’échelle de
chaque exploitation plus ou moins de changement selon d’où on part.
Prenons trois cas différents :
– Exploitation avec un « conseiller fournisseur de produits »
Pour une exploitation qui avait un seul interlocuteur, qui assurait à
la fois le conseil et la fourniture de produits phytosanitaires, selon
le choix de la structure pour la vente ou le conseil, il devra trouver
un distributeur ou une structure de conseil pour le conseil
stratégique et, s’il le souhaite, pour le conseil spécifique.
– Exploitation engagée dans un groupe de progrès
Pour une exploitation qui s’est engagée depuis plusieurs années dans
un suivi technique réalisé par une structure de conseil (groupe
cultures), au 1er janvier 2021 le changement ne sera pas
majeur. L’agriculteur pourra continuer à être suivi par son conseiller
indépendant, et il devra se fournir auprès d’un distributeur
d’agrofournitures qui aura fait le choix de la vente. Pour l’exigence de
conseil stratégique, celui-ci pourra être fait par son conseiller qui a
l’avantage de bien connaître l’exploitation.
– Exploitation engagée dans un processus HVE (Haute valeur environnementale).
Pour une exploitation engagée dans un processus HVE, mais qui avait
un distributeur qui lui faisait son conseil spécifique, il devra trouver
une structure qui l’accompagnera pour son conseil spécifique s’il le
souhaite, le conseil spécifique n’étant pas obligatoire. Il sera exempté
de conseil stratégique, mais il devra mettre en cohérence ses choix
techniques avec le cahier des charges HVE.
source: Agri53